Le bonheur d'être soignant

Du bonheur d’être soignant ...

Non décidément je ne vois pas d’ombre au tableau.

Je suis heureux dans ma vie professionnelle.

Même si certains mal pensant aimeraient se convaincre du contraire.

Qui peut comprendre que l’on peut être tout simplement heureux de passer ses journées à se dévouer pour des personnes malades, vieux qui plus est, voire encore pire : dément. Des choses si simples, si concrètes et si palpables.

J’aime mon métier. J’aime travailler avec mes vieux patients malades. J’aime soulager leurs maux. J’aime remonter le moral de la petite grand-mère dépressive. J’aime accompagner les mourants jusqu’à leur dernier souffle. J’aime quand les familles nous remercient pour notre dévouement. J’aime être humain dans ce monde d’égoïstes. J’ai reçu tant de fois cette belle reconnaissance que l’on attend tous. La reconnaissance du travail bien fait.  Il n’y a rien de plus jubilatoire que de savoir que l’on est aimé. Car ici leur sourire respire la sincérité, leurs mots sont sans emphase. Il y si peu de place aux faux semblants et à l’hypocrisie quotidienne. Ici ce sont leurs familles, leurs proches, leurs anciens, leurs enfants que l’on soigne. Alors la vraie sincérité du cœur c’est vers nous qu’elle s’exprime. Je complexe souvent et je rougis quand on couvre d’éloges les soignants. Je ne fais que mon métier. Je suis payé pour ça. Certains rétorqueront : les autres aussi le font. Oui c'est possible. Mais avec beaucoup moins d’amour à donner et de compassion à ressentir. Cette vraie richesse est notre plus belle arme.

Je suis heureux d’être aide-soignant. Simplement heureux et fier de l’être.